Nicolas Sarkozy en meeting à Marseille
Selon l'AFP, Nicolas Sarkozy a laissé parler l'affectif ce jeudi soir à Marseille lors de la dernière grande fête de l'UMP avant le premier tour présidentiel, acceptant d'évoquer sa propre vulnérabilité et [...]

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Comme je le disais dans le post précédent, la sagesse commanderait d'en finir avec ces querelles de boutiques qui n'éclairent en rien les grands enjeux. Une fois encore, je veux rappeler mes doutes sur l'utilité de ces démarches de chiffrage individuel, mesure par mesure. J'en connais les limites. Parce que je les ai vécues, sans interruption, pendant 15 ans, comme Rapporteur Général du Budget, comme Président de Commission de Finances ou comme Ministre du Budget. Quel que soit le soin apporté au chiffrage d'une mesure, l'aléa est total ! Les risques d'erreur vont du simple au double. Voire au triple. Je remarque que, quels que soient les gouvernements en fonction, les amendements parlementaires sont assortis d'un avis défavorable au motif qu'ils coûtent tous des fortunes dont les montants plongent souvent leurs auteurs dans un abîme de perplexité. Je constate que, quels que soient les gouvernements en place, les prévisions de croissance, de recettes fiscales, donnent lieu à des controverses irréconciliables. Et je remarque, avec ironie, que personne ! Absolument personne ne s'intéresse, au terme de l'année, de savoir qui avait raison ou tort et quel a été l'écart entre la prévision et la réalisation. Cette propension française à se disputer systématiquement et à l'infini sur les prévisions sans jamais s'intéresser aux résultats est une calamité dont nous devrions essayer de nous guérir.
De Prague, où je suis parti jeudi après midi, j'ai suivi avec étonnement la soudaine irruption médiatique qui s'est produite, au sein de la campagne présidentielle, suite à la manchette du Monde suspectant une tentative de remise en cause du financement du programme de Nicolas Sarkozy. Vu de l'extérieur, sous le regard d'amis étrangers, cette agitation nous semblait surréaliste. Voilà plusieurs jours que je sentais cette frénésie du chiffrage monter et s'emparer du débat public, au risque de distraire l'attention des Français des vrais sujets qui sont ceux de leur avenir et de celui de la France.