Pourquoi les caisses sont vides, par Jean Pisani-Ferry
A signaler l'excellente chronique de Jean Pisani-Ferry dans le Monde du 29 avril sur l'irrépressible tentation du corps politique français à se « shooter » à la dépense publique, à creuser les déficits, y compris en période de croissance, et à refuser de se soumettre à toute discipline visant à assainir, enfin, nos comptes publics, pour retrouver la capacité budgétaire de soutenir la conjoncture lorsqu'elle ralentit. Certes, l'auteur de la chronique n'a pu, en son temps, empêcher le gouvernement de Lionel Jospin de s'abandonner à cette gestion « à contre temps ». En revanche, je partage totalement son idée sur le fait qu'il n'y a aucune solution pour en sortir autrement que par un engagement pluri-partisan, incarné par des personnalités dont le passé garantirait la crédibilité du système de redressement choisi. A titre personnel, je pense même que, face aux défis immenses qui sont à relever actuellement, seule la mise en place de binômes ministériels (un de droite et un de gauche) soudés et tenus par une feuille de route validée par le Parlement, au delà des clivages partisans, sortira le Pays de l'ornière.